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Les différentes motorisations, les restylages des 124

La série 124 est produite entre novembre 1984 et septembre 1995 pour les berlines, 1990 à 1994 pour les limousines, 1985 à 1996 pour les breaks, 1987 à 1996 pour les coupés et 1992 à 1997 pour les cabriolets. Elle est déclinée en 11 cylindrées. Selon nos dernières informations (source le Quotidien auto et le club W124-Deutschland), il y a eu 2.213.167 berlines W124 produites entre 1984 et 1995, auxquels s’ajoutent 340.503 breaks S124, 141.498 coupés C124 et 33.952 cabriolets A124. 2.729.120 c’est le nombre total approximatif de 124 fabriquées entre 1985 et 1997 incluant les versions spéciales AMG. Voici les chiffres de la production des Mercedes-Benz du type 124 avec encore quelques manques au niveau de la production AMG et des types longues : Tableau de la production
monogramme phase 1 & 2
Interieur phase 2
arrière phase 3
berline phase 1
bas de caisse phase 2
Au cours de sa production, Mercedes a retouché plusieurs fois la ligne de la 124. Pour plus de facilité nous allons utiliser le terme de « phase » pour les décrire. Qu’on parle de génération, de version ou bien de phase, importe peu car il y a eu principalement 3 déclinaisons esthétiques de berline, de break et de coupé et 2 pour le cabriolet. Quelque soit le terme utilisé il n’a pas de réel justification autre qu’aider le novice à comprendre ce qu’il a devant les yeux. Ces variantes assez marquées du design sont apparues globalement au moment des changements de millésime (mi 1989 et mi 1993). Les manuels techniques Mercedes montrent une toute autre complexité au travers des nombreuses évolutions mises à jour chaque années. C’est pour cela que pour le puriste, l’élément clés pour connaitre les particularités de sa voiture est son numéro de série de 17 caractères et qui commence par WDB124 sur la carte grise. Se fier à la carrosserie, donc l’aspect extérieur, est la manière la plus simple pour se faire une idée générale de la version d’une W124 et de son équipement de série.
Jusqu’à la fin des années 90 le changement de millésime se faisait en juillet de l’année courante, exemple : Le millésime 1990 débute en juillet 1989. Une voiture immatriculée en septembre 1989 est donc considérée comme un modèle 1990 mais là encore il y a eu des exceptions puisque des fins de stocks du millésime précédent pouvaient être immatriculés l’année suivante. La date de première mise en circulation n’est donc pas forcément une indication fiable sur la version d’une W124.
Voici les 3 évolutions esthétiques des W124 :
La Phase 1 (début de production) commence en novembre 1984 pour se terminer en aout 1989. La phase 2 s’étend du millésime 1990 à celui de 1993 et enfin la phase 3, inaugurant en même temps le label Classe E, mettra un terme à la carrière de la 124 du millésime 1994 à celui de 1995 pour les berlines, 1996 pour les breaks et coupés et enfin 1997 pour les cabriolets. La série 124 fût ainsi remplacée progressivement par la série 210 et 208.
Phase 1 (millésime 1985 à 1989)
Phase 2 (millésime 1990 à 1993)
Phase 3 (millésime 1994 à 1995) – Classe E
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Avant
Avant détaillé
Avant détaillé
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Arrière
Arrière détaillé
Arrière détaillé
Les plus importants changements ont lieu pour la phase 2 avec des retouches esthétiques au niveau des bas de caisse, l’arrivée de chrome, de rétroviseurs ton caisse, de plus nombreux inserts de bois dans l’habitacle. Avec l’apparition du terme « classe E » les pares-choc sont peints couleur carrosserie et leur bandeaux sont plus longs, la malle de coffre comporte une baguette chromée sous le logotype (à l’exception du coupé et du cabriolet qui conservent la baguette noire), la plaque d’immatriculation arrière est entourée de carrosserie, les optiques arrières sont fumées en 2 couleurs (gris et rouge), les clignotants à l’avant deviennent blanc, le capot intègre la calandre et l’étoile quitte cette dernière pour se placer sur le bout du capot. Les série spéciales « prestige » et « confort » font leur apparition. Aussi, outre ces restylages, le monogramme commence désormais par un E suivit des 3 chiffres et éventuellement du mot DIESEL ou TURBODIESEL pour les modeles diesels (ex: E300 DIESEL, E320 etc.).
Sous les chiffres de la 124 se cachent les cœurs qui font battre l’étoile
Berlines Essence (W124) : 200,220,230,260,280,300,320,400,420,500 / Berlines Diesel (W124) : 200,250,300
Break Essence (S124): 200,220,230,280,300,320 / Break Diesel (S124): 200,250,300
Cabriolets (uniquement essence A124) : 200,220,300,320 / Coupés (uniquement essence C124) : 200,220,230,300,320
Limousines Essence (V124) : 260,280 / Limousines Diesel (V124) : 250

Le monogramme collé à gauche sur la malle arrière indique la cylindrée (200,220,230,250,260,280,300,320,400,420,500), le type du moteur ainsi que le type de carrosserie. 200 signifie moteur 2 litres, 320 moteur 3,2 litres etc. Derrière ce chiffre une lettre E, T, D ou CE, 16, 24 déterminant le type particulier de la 124 et 4matic signale que la voiture est équipée de 4 roues motrices. Le « E » sur les versions essence souligne l’injection (Einspritzung en allemand), elle est d’ailleurs électronique sur les 124. « T » (Touring) pour Break, « D » pour Diesel et « CE » pour Coupé avec injection (électronique), « 16 » ou « 24 » sont spécifiques à certaines versions des moteurs essence multisoupapes  (200CE-16, 300TE-24, 300E-24 et 300CE-24). Les 280/320, pourtant multisoupapes, n’ont jamais eu le chiffre « 24 » accolé.

Les 200,220,230 sont des moteurs 4 cylindres essence (le 200 est également utilisé pour le 4 cylindres diesel), 250 est le seul moteur 5 cylindres diesel, 260,280,300,320 pour les 6 cylindres en lignes essence, le chiffre 300 est aussi utilisé pour le 6 cylindres diesel. 400,420,500 sont pour les V8 . Entre 1985 et 1989 on trouve certains moteurs des anciennes w123 et des w201 en technologie 2 soupapes par cylindres avec toutefois l’injection électronique (sauf sur la simple 200 à carburateur). C’est à partir de 1990 pour le 6 cylindres et 1992 pour le 4 cylindres (essence) que les culasses multisoupapes apparaissent. 16 soupapes pour les 200 et 220 et 24 soupapes pour le 300. En 1993 le 280 prend la place laissée vide par l’arrêt de production du 260. Le 300 est également remplacé par le 320. Ces moteurs (entre 1993 et 1995) comportent un allumage HFM-SFI (combinant le système d’injection et l’allumage en un seul module ce qui permet de réduire les problèmes électromagnétiques).

Quelques petites subtilités à connaitre autour des chiffres des 124 : Un break diesel entre 1985 et 1993 est noté 200TD, 250TD ou 300TD le « T » signifiant Touring et non pas Turbo. 300TD à l’arrière indique donc un break de la série 300 en diesel. Les versions turbo sont donc notées 300TD Turbo ou 250TD Turbo jusqu’au millésime 1993 (juin 1993). À partir du millésime 1994 la Classe E change la dénomination pour le break Diesel et Turbodiesel : E250 Diesel, E300 Diesel et E300 Turbodiesel identiques aux berlines.

Le compteur et la boite de vitesses des 124
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Sur votre compteur vous noterez la présence de repères de couleur orange (ou jaune si votre véhicule a souvent été exposé au soleil). Ces marques sont des indications de la vitesse max pour les rapports de 1 à 5. Sur l’ exemple de gauche, c’est un compteur de 300CE-24 équipé du moteur 3.0L 24 soupapes et d’une boite de vitesses automatique à 5 rapports. Vous pouvez donc constater que la seconde se passe au maximum à 60Km/h , la 3ème à 100km/h la 4ème à 160km/h et enfin la 5ème à 220km/h. La zone hachurée signale la vitesse en ville entre 50 et 60km/h suivant les pays. A savoir également, il existe des 124 qui n’ont que 3 traits mais qui sont pourtant bien équipées d’une boite 5 vitesses c’est l’exemple de droite qui est un compteur de 200E à partir de 1990. A savoir également, les traits ne sont pas tous situés aux même vitesses. Cela dépend de la motorisation qui équipe la 124.
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Il est très difficile de faire une liste exhaustive de l’association moteur/boite des w124. Suivant la finition, le pays et la motorisation (voir même l’année en ce qui concerne le fonctionnement à froid), ces Mercedes peuvent être équipées d’une boite de vitesses à 4 ou 5 rapports, automatique ou manuelle (normale ou sport avec pour cette dernière la 1ere en prise directe placée en bas à gauche).

Cependant, les 4matic (4 roues motrices), les V8 (400/420/500), les 4 cylindres essence (200/220/230) ainsi que les versions Diesel sont obligatoirement en BVA-4.

A quoi reconnaitre une BVA-4 d’une BVA-5 ? C’est très simple. Il suffit de regarder la grille de commande. Une BVA qui comporte uniquement les chiffres 2 et 3 est une BVA-4. La BVA-5 comporte en plus le chiffre 4. Le sélecteur S/E qu’on trouve sur certaines, correspond aux modes Standard / Économique. En position S la voiture change de rapport à un régime moteur élevé. En mode E le rapports passent à un régime moteur plus faible afin d’économiser du carburant ou pour la conduite sur sol glissant. Certaines BVA démarrent en seconde si on appuie légèrement sur la pédale d’accélérateur. Le démarrage en première est obtenu en appuyant plus fort (ou à fond). Cette particularité n’étant semble-t-il pas systématique, elle est à vérifier sur votre manuel d’utilisateur.

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